Résultats de recherche pour “Conrad Detrez” 1 à 30 (40)

Les plumes du coq

On n’achète pas un livre – et  a fortiori  on ne le rachète pas – au simple motif qu’il a changé de couverture. L’argument pourrait cependant suffire concernant la republication…

Les plumes du coq

Conrad Detrez revisite, des années après (le roman est paru en 1975), le monde clos et austère du pensionnat catholique où il fit ses classes. Monde étrange en proie à l’hystérie…

Ludo

L’eau et la boue s’insinuent partout.Le feu des bombardements met en panique les villageois. Les pères se dérobent et les mères deviennent tyranniques. Malgré la guerre et les inondations, il y a l’irrépressible…

L’herbe à brûler

Écrit à la première personne, L’Herbe à brûler narre les péripéties du jeune Conrad. Elles le mèneront du pensionnat de la petite bourgade de Saint-Rémy au Brésil,…

Les plumes du coq1975

Un roman ironique sur la vie dans le monde clos et austère d’un pensionnat catholique, où un supérieur ambigu est tiraillé entre son obsession de la chasteté et le désir…

Les plumes du coq

Un roman ironique sur la vie dans le monde clos et austère d’un pensionnat catholique, où un supérieur ambigu est tiraillé entre son obsession de la chasteté et le désir sensuel…

Conrad Detrez

Mille vers à un ami disparu, qui était lui-même écrivain. L'ensemble est organisé selon une composition très étudiée, comprenant trois chants et un envoi.Dire en dix pieds, dix vers,…

Autobiographie, suivi de, Conrad Detrez

Réédition de deux livres publiés précédemment. Dans “Autobiographie”, le lecteur est entraîné par le rythme, ses sursauts…

Conrad Detrez, l’

Le premier quart de l’essai que José Domingues de Almeida consacre à Conrad Detrez fera naître chez le lecteur le sentiment d’une urgence :…

Conrad Detrez, l’

Le premier quart de l’essai que José Domingues de Almeida consacre à Conrad Detrez fera naître chez le lecteur le sentiment d’une urgence :…

Littérature belge d’aujourd’hui. La Brosse à relire

Se présenter comme « critique littéraire » peut s’avérer une entreprise…

Liège en toutes lettres

Dans Liège en toutes lettres , Guy Delhasse  raconte comment les écrivain(e)s ont écrit la ville de Liège depuis 1823. De ses vies ouvrière, politique, religieuse,…

Le Temps suivi de Notre-Dame

Il est une des modalités de la lecture qu’Umberco Eco regrettait mais estimait inévitable : le titre d’un livre s’avère presque toujours déjà une…

Littérature belge d’aujourd’hui. La Brosse à relire

Se présenter comme « critique littéraire » peut s’avérer une entreprise…

La vie est un voyage

Pour peu qu’on s’intéresse à la presse belge, et davantage encore à la culture, le nom de Jacques Franck est indéfectiblement lié à l’histoire du quotidien La Libre…

Le temps suivi de Notre-Dame

Il est une des modalités de la lecture qu’Umberco Eco regrettait mais estimait inévitable : le titre d’un livre s’avère presque toujours déjà une…

Histoire, forme et sens en littérature. La Belgique francophone Tome 3 – L’évitement (1945-1970)

Comment mieux plaider l’existence d’une littérature de Belgique francophone, comment la défendre quand elle a pendant trop longtemps été considérée comme périphérique, complexée et mineure, qu’en en saisissant l’ histoire , la forme et le sens  ? Ces trois maîtres mots président à la démarche de Marc Quaghebeur depuis le premier volume du grand récit qu’il en a entamé en 2015 . Le chantier est immense : il faut faire émerger les figures puis interroger le rapport organique qu’elles entretiennent avec leur œuvre respective ; il faut les inscrire dans des veines, des tendances, des lignes de force, interroger la nature des rencontres, tisser les dialogues et rendre compte aussi des percussions ; enfin, faire résonner le tout avec cette vaste chambre d’écho qu’est le siècle qui l’a pétrie. C’est en somme un travail davantage musical que scriptural, et l’impression de voir se développer une partition se confirme à la découverte de ce troisième volume (sur quatre annoncés) En homme de goût parfait, Quaghebeur a choisi d’illustrer la couverture avec un logogramme peu connu de Christian Dotremont, zébrant en rouge et noir Un grenier répandu, une fête pas assemblée . Et c’est bien ce que représentent ces vingt-cinq années de création romanesque, poétique ou théâtrale. Alors que, pendant les années de guerre, l’isolationnisme culturel imposé par les autorités d’occupation – et marqué notamment par l’interdiction de circulation des livres français sur le territoire – a pu donner aux écrivains francophones de Belgique l’illusion d’une existence autonome, au sortir du désastre, le recentrage sur la France et le tropisme parisien sont drastiques.Est-il encore possible de s’exclamer « Soyons nous » si l’impératif réel est d’« écrire comme eux », aussi bien et aussi correctement ? Le gommage de l’expression identitaire, à travers un lexique, une langue ou un style particulier, est total. Entre classicisme lundiste et enfièvrement ludique, franges paralittéraires et marges expressives, les écrivain.e.s cherchent autant d’échappatoires à leur condition profonde de « Belges ». Le sous-titre du volume n’est pas pour rien «  L’évitement  »… Puis de nouveaux apports entrent en jeu, qui rebattent définitivement l’équation un sol/une langue/un peuple, déjà si malmenée et complexe pour un pays bicommunautaire : l’arrivée d’ouvriers italiens et de leurs familles est le premier mouvement migratoire de masse qu’expérimente la population autochtone ; pendant quinze ans aussi, on voit les derniers feux de l’« Empire de Papa » avant que le Congo prenne son indépendance…Cette tranche chronologique – et c’est l’immense mérite de Quaghebeur que de le prouver – n’a donc rien d’une parenthèse creuse. Elle est au contraire riche d’œuvres qui, par leur mise en relation constante avec l’ histoire , ont forme et prennent sens . Non pas qu’elles proposent de dire frontalement le réel (il faudra attendre le quatrième volume pour voir comment des Conrad Detrez ou des Pierre Mertens liront et écriront l’histoire de Belgique), mais bien parce qu’elles tentent d’apporter une réponse originale au traumatisme majeur qui aurait pu la laisser groggy, après Hiroshima et Auschwitz. «  À leur manière, les choix néoclassiques font pendant, sur un plan idéal, aux objectifs de reconstruction nationale, non idéologisée, du pays ainsi qu’au dépassement des camps d’extermination. Ne frappaient-ils pas d’inanité l’exaltation des nations tout autant que la conviction du caractère téléologique de l’Histoire ?  »L’évitement n’est donc en rien lâcheté posturale, mais bien déport de la conscience et de la sensibilité vers le ressourcement dans le mythe (Bauchau), le réalisme magique (Willems), l’expression d’un espoir ontologique (Paul Nothomb), la poétisation analogique de soi (Lilar), le libre franchissement des limites expressives (Dotremont), l’iconoclasme pur (Mariën).Et parlant d’iconoclasme, Quaghebeur n’est pas en reste, quand il ose terminer son tour d’horizon avec le Grand Jacques. Provocation que de consacrer vingt-cinq pages à un chansonnier ? Interdiction formelle de les sauter pourtant, car le phénomène Brel incarne justement le point de charnière entre cette période morcelée et la suivante, qui sera soclée sur la « Belgitude ». Un mot dont la première occurrence, à en croire Olivier Todd, pourrait bien ne s’être pas trouvée dans le numéro des Nouvelles littéraires qui l’imposa mais dans la tête du chanteur dès le début des années 1970. Et, à coup sûr, dans la déchirante (et trop longtemps restée inédite) chanson Mai 40 … Brel aura enté dans le patrimoine de la chanson française nos tiraillements et écorchements, notre ulenspieghelitude et notre grandiose petitesse, notre carnavalesque délirant et nos confuses rêveries. Sa voix module ce que celles de tous les prédécesseurs rassemblés dans ce volume ont exprimé en sourdine sur la page blanche. Et tout cela, il fallait le maestro Quaghebeur pour si bien nous le faire percevoir. Frédéric Saenen Plus…